Ma raison d’espérer

Quelques mois avant de partir pour l’université, Emma décide de revenir vivre chez sa mère. La cohabitation n’est pas facile: la jeune fille voudrait savoir pourquoi celle-ci l’a abandonnée, et connaître les circonstances de la mort de son père. Seule face à ses terreurs récurrentes, elle s’investit dans les études et le sport pour oublier la dure réalité, celle d’une mère alcoolique et droguée. Evans, amoureux d’Emma, voit d’un mauvais oeil la complicité équivoque qui la lie à Jonathan, l’ancien amant de sa mère.  Cette saga à rebondissements, insipide, est dense en sentimentalisme artificiel. La souffrance psychologique des personnages est palpable, mais les divagations amoureuses sont dégoulinantes de mièvrerie. Dans ce cliché d’une société américaine aisée, on passe d’une soirée à une autre, dans le confort de maisons spacieuses. On y effleure seulement les problèmes de société. L’auteur est en interaction avec ses lecteurs via les réseaux sociaux ; elle peut ainsi alimenter les épisodes de ce mauvais feuilleton romanesque puisqu’un troisième volume est en préparation ! (M.-C.D. et A.T.)