Les rêves de bonheur de Vincent, 30 ans, commencent par le braquage d’un camion transporteur de fond, puis, hop ! il tirera sa révérence pour rejoindre Rana et leur gamin au Sénégal. Son acolyte Gaby avec sa belle banane et sa gueule de bois, ne fantasme que sur Johnny et Las Vegas. Vincent est un super bon bougre sur le fond, il vole pour redistribuer, ou au pire se prend pour Raskolnikov. Il fréquente un transporteur, Bernard ; son plan : kidnapper Ludo le fils de Bernard, arrêter le camion par la chute d’un arbre, et faire ouvrir le fourgon en menaçant de tronçonner Ludo… Ça peut que marcher, Bernard aime trop son fiston. Et il a raison, Vincent : les bons sentiments, c’est ça qui nous mène… et donne une tout autre fin à cette aventure !
La banlieue c’est triste, l’Afrique c’est magique ! Cette aventure bâtie sur ce fantasme étonne à plus d’un titre : tout d’abord un superbe dessin, fin, sachant restituer mouvements, émotions, ambiances. Le scénario est plus que crédible, fondé sur des personnages paumés au bon fond, des personnages attachants, qui cherchent leur bonheur dans ces désolantes banlieues du XXIe siècle que l’on pourrait croiser tous les jours. Et la quête, les rêves, c’est le plus important, non ?