D’ordinaire, les princesses vivent dans la forêt ou traversent le ciel sur leur balai. Cette sorcière-là est bien différente : elle habite à l’intérieur d’une petite fille, étouffante, paralysant toutes ses initiatives. Heureusement, l’enfant a un papa rassurant et surtout une cousine accueillante chez laquelle elle va passer ses vacances d’été.Envahissante avec sa longue chevelure noire, dominatrice du haut de sa taille d’adulte, la sorcière colle à la personnalité de la narratrice qui la déteste mais ne parvient pas à s’en débarrasser. La compagnie d’enfants de son âge libère la fillette de ses peurs. Par leur jeu, ils apprivoisent la sorcière qui rapetisse à vue d’oeil. Intéressante sur le plan psychologique, cette histoire illustrée peut dérouter parce que l’image impressionnante de la sorcière, dans les premières pages, évoque la mère, une mère d’ailleurs absente du texte. Mais la suite du récit dissipe le malaise du début. Le graphisme a une grande force d’attraction et d’efficacité.Giovanna Calvino est la fille d’Italo Calvino.
Ma sorcière et moi
CALVINO Giovanna, MOÜY Iris de