Dans les années 60, Thérèse habite un appartement parisien, grand comme un mouchoir de poche, situé à proximité de la Grande Mosquée de Paris et non loin du jardin des Plantes. Elle vit en compagnie d’un nombre invraisemblable d’animaux plus ou moins étranges (faisan, fennec, agneau, atèle), en cage ou en liberté. Son neveu lui rend visite de temps en temps ; tantôt fasciné par cette cohabitation dans un univers exigü, tantôt inquiet.Dans un style direct, pas du tout mièvre, l’auteur évoque des souvenirs d’enfance chez sa tante avec ironie et humour. Il en émerge un sentiment de fascination vis-à-vis de cette femme au grand coeur, malgré des attitudes frustes. Partagé entre la curiosité et le dégoût, entre l’étonnement et le frisson, le lecteur s’attache à cet univers absurde aux ambiances truculentes parfois inattendues. C’est un peu désuet, certes mais très agréable à lire et touchant. Les illustrations fines, amusantes et pleines de dynamisme ajoutent un aspect cinématographique. Les situations cocasses et le trait bien enlevé séduiront les yeux curieux et rieurs.
Ma tata Thérèse
NICOLINO Fabrice, MEURISSE Catherine