Dans l’immense maison familiale, héritée d’une ancêtre artiste, la petite Caroline construit ses souvenirs d’enfance et découvre sa passion pour le dessin. Inspirée par les oeuvres de l’ancienne propriétaire, elle se lance ensuite dans des études de graphisme, et découvre progressivement les joies et les galères de la vie d’artiste. Trouver son propre style, essayer d’en vivre, tout en menant de front une vie de famille, devient un chemin semé d’embûches et de remises en cause. Ce récit autobiographique propose plusieurs niveaux de lectures : d’abord celui des états d’âmes successifs de l’auteure, tranches de vies traitées avec dérision, mais sans grand relief. En parallèle, il nous plonge dans le milieu de l’illustration et de l’édition, dimension plus intéressante : en livrant avec transparence les dessous artistiques, économiques, et techniques de ce petit monde, mademoiselle Caroline (pseudo de l’auteure) rend compte de façon jubilatoire du parcours du combattant de nombreux illustrateurs aujourd’hui. Enfin, et c’est le niveau le plus original, elle utilise l’un après l’autre les différents styles de dessin qui étaient les siens aux différentes époques de sa vie, depuis les croquis d’enfance jusqu’aux encres de Chine très maîtrisées. Ce parcours visuel étonnant mérite que l’on persiste au delà des premières pages. (A.J. et V.L.)
Ma vie d’artiste
Mademoiselle CAROLINE