Philippe Bouvard raconte sa « vie d’avant », celle à Paris d’un enfant unique au sein d’une famille juive, simple et étendue ; il rappelle son parcours de cancre convaincu, la découverte des premiers émois, sa passion précoce pour l’écriture et jusqu’à son expérience de conscrit…. « La vie d’après » est plus calme : enterré avec un dictaphone et un périscope, le défunt scrute les alentours de la dalle, du silence de la nuit à l’animation de la Toussaint ! Il fait part de ses commentaires sur l’existence et de ses regrets de travailleur acharné et de bon vivant condamné au repos éternel.
À la suite de son précédent livre pré-posthume, Je suis mort et alors …, Philippe Bouvard livre des réflexions sur sa vie de gisant au cimetière de Montmartre, entrecoupées des souvenirs de sa prime jeunesse. Il peint quelques portraits savoureux – la concierge, l’oncle fonctionnaire –, passe sans s’attarder sur ses origines juives, étrille les travers de la société d’aujourd’hui et évoque l’âge d’or du passé avec la nostalgie d’un vieux grincheux. Des bons mots, encore des bons mots. Malgré la fantaisie et l’humour, ces mémoires d’outre-tombe évoquent davantage l’esprit des Grosses Têtes que les mânes de Chateaubriand !