Ce matin, le garçon n’a pas envie de s’habiller. Pressée de partir travailler, maman accepte. Il ne veut pas non plus aller à l’école. Comme ça lui fait gagner du temps, papa cède. Le soir, pas question de manger du poisson et des brocolis : il réclame des bonbons et des chips. Accordé, tout comme le fait de ne pas se coucher : c’est plus reposant pour les parents. Les jours passent merveilleusement, jusqu’à ce que pointe l’ennui.Cette fable pousse la logique de son développement jusqu’au bout, mais reste trop sage pour convaincre. Faire ce que l’on veut, sans contrainte des parents, est un souhait largement partagé, et l’enfant s’amusera de voir son alter ego de papier n’en faire qu’à sa tête (Et les parents aimeraient aussi, parfois, pouvoir céder avec autant de désinvolture). Mais le garçon, dans son pyjama rayé « vintage », reste finalement raisonnable : aucune bêtise, aucune folie. Et quand il s’ennuie trop, il décide de retourner à l’école ! Le dessin est à l’avenant, sage, trait fin et couleurs acidulées, décor simplifié de maison ordinaire. La fin introduit un fantastique à l’utilité contestable qui avorte rapidement. Malgré son humour sous-jacent et son ton décalé, l’album laisse le lecteur sur sa faim.
Ma vie en pyjama

MARTIN Pauline, VEILLÉ Éric