Ma vie moisie, Dieu et moi, Shirley Banana

Dans un orphelinat calamiteux vivent une quinzaine d’enfants, encadrés par des Soeurs plus ou moins gentilles, sous la direction de la terrible Mère Sup’. Les enfants sont répartis en trois groupes rivaux. Refusant d’être séparés, ils s’arrangent pour décourager les bonnes volontés lors de la grande journée d’adoption organisée par la Mère Sup’. Shirley, jugée responsable du fiasco, est punie ; mise à l’isolement, elle se plaint à Dieu, qui se manifeste, l’emmène à Disneyland et lui propose de le remplacer une journée. Shirley Banana est une narratrice pétulante, qui écorche mots savants, expressions populaires et paroles de chansons connues, qu’elle mêle à sa gouaille inventive et sans complexe. Le joyeux fourre-tout savoureux qui en résulte est pour beaucoup dans le plaisir que l’on prend à la lecture de ce roman farfelu, légèrement irrévérencieux qui se moque éperdument de vraisemblance. Il met en scène des enfants qui devraient être malheureux mais opposent aux avanies du destin un vigoureux appétit de vivre. Malgré quelques baisses de régime ponctuelles, l’humour, l’énergie et la tendresse de l’ensemble emportent l’adhésion. ( (M.D. et A.M.R.)