À la mort de son grand-père, Aaron a récupéré sa montre à gousset et la peinture qu’il lui avait promise. Avec son ami Norbert, le garçon s’apprête à peindre la cabane qu’ils ont édifiée à l’écart du village. Trois grands qui prennent plaisir à les tourmenter envoient voler les planches sans qu’Aaron puisse faire autre chose que s’enfuir. La nuit porte conseil… Maarron naît de cette épreuve, drapé dans un tissu marron : un héros digne des sagas se révèle, bientôt rejoint par Noirbert et Bleu Claire, leur amie. Antoine, Vigo de la Ville et Fils du Pasteur aux noms assortis d’une qualité épique n’ont qu’à bien se tenir, non pas taillés en pièces mais ridiculisés alors que leurs montures changent de couleur. La nuit propice aux actions secrètes est aussi l’occasion pour Aaron/Maarron de dire au revoir à son grand-père, fantôme complice qui glisse de bons conseils en même temps que quelques-uns de ces racontars propres aux gens du Grand Nord. L’intrigue au ton simple, faussement naïf, campe un village norvégien tranquille, une mère trop protectrice, un père discret, toujours là où il faut pour sortir le gamin d’un mauvais pas. L’illustration, avec un trait fin et quelques touches de couleur légère, est à l’unisson, virant à la caricature pour portraiturer un pasteur peu amène. (R.F. et A.D.)
Maarron
OVREAS Hakon