Madame Deloblat.

Trois beaux enfants, un mari dans la finance leur assurant un niveau de vie plus que correct, elle-même plutôt jolie femme, Diane-Hortense s’ennuie dans sa vie bourgeoise. Elle aimerait tant faire de grandes choses, être admirable et admirée. En attendant, pour s’éclater, elle n’a que les activités de parents d’élèves et les invitations. Jusqu’au jour où arrive dans sa vie de femme frustrée un violoncelle et pas des moindres, un Stradivarius…  Opposant la vacuité qu’entraîne l’argent à la richesse intérieure de l’artiste (que voilà un sujet nouveau !), Thierry Laget, dans son style habituel teinté d’humour et d’ironie, brosse le tableau satirique d’un milieu bourgeois huppé uniquement tourné vers une réussite clinquante, idéal pour la critique. En opposition, quelques pages lyriques sur les accents d’un violoncelle tentent une échappée improbable.