Mademoiselle Baudelaire

YSLAIRE Bernar

Deux amants se réveillent tard après une nuit de débauche. L’homme lit un poème à sa belle, tandis que celle-ci, allumant sa première cigarette, l’interrompt pour un nouvel acte d’amour.

L’homme c’est « Monsieur » Baudelaire, la femme c’est « Mademoiselle » comme ils se nomment réciproquement.

1867, mort du poète. Autour de la tombe, ses amis recueillis et sa mère : Madame Aupick. À l’écart, Jeanne Duval, exclue de la cérémonie, regarde de loin et décide d’écrire à la mère de Charles Baudelaire pour lui narrer la vie qu’elle a vécu avec son fils et l’influence qu’elle a pu avoir sur lui. Elle lui réclame sa part d’héritage… Surtout intellectuel.

Voici l’angle d’Yslaire pour nous dévoiler SA biographie du poète maudit : une vision de sa maîtresse, beauté métisse, qui fut sa muse et son inspiratrice. Un regard différent de l’auteur sur la relation amoureuse entre Charles et Jeanne qui apporte une autre part de vérité sur cet amour destructeur qui a conduit le poète à écrire Les fleurs du mal.

Par un dessin à la sexualité crue, Yslaire met en image l’histoire sulfureuse de ce couple sous emprise d’alcool, de drogue et de syphilis. Sur fond d’une époque romantique, le dandy Baudelaire au col de chemise toujours blanc, brûle sa vie de débauché à petits feux qui le conduira inexorablement vers une mort prématurée…

Mais ses amours tumultueuses avec Mademoiselle lui feront écrire les plus beaux poèmes de la littérature française. 

(PP-MT)