Magari

VALMIR Éric

Dans l’Italie d’Aldo Moro à Berlusconi, Lorenzo, le narrateur, sans personnalité affirmée, dont une scolarité terne a limité l’enrichissement culturel surtout au football et à la télévision, accessoirement à l’ornithologie, évoque sa jeunesse romaine. Abrité dans une famille secouée par des oppositions politiques, il vit des amitiés chaotiques dans divers milieux sociaux, notamment avec un immigré maghrébin. Ses premières amours s’avèrent décevantes, lui faisant vivre « une vie de merde » où s’entrecroisent rêves et fatalisme. Alors que l’avenir s’oriente vers une conclusion heureuse, l’imprévu surgit. À la fois autobiographie fictive et chronique politique, le roman du journaliste Éric Valmir fouille en détail certains aspects de la vie sociale et gouvernementale italiennes. Les descriptions minutieuses, souvent fastidieuses, des compétitions sportives, certains comptes rendus de la presse relèvent davantage d’un exposé par des organismes spécialisés que d’un véritable roman. L’excès dans le genre limite la portée de l’intrigue, atténuant l’émotion qui se dégage des rapports familiaux et affectifs.