Magda

Guillaume et Magda apprennent par la télévision que leur fille Alice a été arrêtée, accusée de sabotage avec d’autres jeunes gens, militants activistes. Un avocat leur promet qu’elle sera bientôt libérée, faute de preuves tangibles. Pour protéger Rosa, leur petite-fille, de la pression des paparazzis, les grands-parents en assurent la garde. Magda cherche à savoir comment et pourquoi sa fille a pu dériver dans cette mouvance.  Mazarine Pingeot (Théa, NB mai 2017) a trouvé une libre inspiration dans une réelle affaire judiciaire, qualifiée de « terroriste », en 2008. Une femme, minée par le secret de son ancienne vie, cache sa véritable identité à son mari et sa famille, mais doit accepter le sort auquel elle ne peut plus échapper. En vingt-sept chapitres rythmés par de courtes phrases, depuis l’arrestation d’Alice jusqu’à l’arrivée inattendue d’un couple allemand dans le village, l’auteur entraîne facilement le lecteur dans les méandres de l’introspection. Une question se pose : faut-il avouer à ses proches le poids d’un passé coupable, ou le taire, en risquant à tout instant qu’il ne soit découvert ?  (A.V. et F.L.)