Après la seconde guerre mondiale, dans un petit village des Abruzzes, Eufrasia, déjà mère d’une fille, Ada Maria, met enfin au monde le fils tant désiré par son mari. Des années plus tard, après la mort de ses parents, Ada Maria s’occupe de son frère et se rapproche de Teresina qui fut la maîtresse de son père. En parcourant les bois alentour, elle découvre Benedikt, un soldat allemand terré dans une grotte depuis la fin du conflit. Magnifica naît de leurs amours. Ce premier roman traduit en français est tout en délicatesse. Maria Rosaria Valentini le consacre aux femmes, à la maternité et à la transmission. Des pages émouvantes relatent l’attachement des enfants aux souvenirs des morts qui les ont précédés. Y sont évoqués les naissances et les décès, les amitiés, l’amour, les joies et les chagrins. La fête patronale, les visites du curé, l’entretien du cimetière, les repas, la beauté des fleurs épanouies et des légumes gorgés de soleil, les dentelles, les broderies illustrent ce tableau au léger parfum désuet. Le temps s’écoule sur trois générations dans un style poétique très évocateur. (C.-M.M. et V.M.)
Magnifica
VALENTINI Maria Rosaria