Magnificence

MILLET Lydia

Leur amour se délite mais lorsque Suzan va chercher son mari à l’aéroport et voit débarquer un cercueil, elle se sent mal. Parti sur un coup de tête en apprenant son infidélité, il a été poignardé : elle est donc la coupable. Il lui reste sa fille, paraplégique après un accident de voiture. Elle hérite soudain d’une immense demeure emplie de centaines d’animaux empaillés. Lassée de ses multiples amants, elle s’y installe avec un ami, Jim. Ils recueillent une petite troupe de vieilles dames mi-follettes mi-gâteuses et font d’étranges découvertes dans le sous-sol.  Dans ce dernier tome d’une trilogie aux personnages récurrents (Lumières fantômes, NB février 2014), Lydia Millet poursuit sa peinture de la société américaine. Non seulement le lieu dans lequel elle place ses personnages est bizarre, mais eux le sont également et le déroulement de l’intrigue est artificiel. La pensée de Suzan qui mêle passé, présent, vie courante, philosophie est difficile à suivre. L’ensemble manque de cohérence et l’on finit par se perdre dans ce cadre invraisemblable. Restent quelques passages intéressants sur l’amour, la mort et la culpabilité. (V.M. et M.F.)