2020. Trois ans après la victoire de l’Irak sur le groupe terroriste Daech et la chute de son dernier bastion à Baghouz en Syrie. Une journaliste enquête au kurdistan pour un documentaire sur les enfants enrôlés par l’Etat islamique.
Aujourd’hui, la majorité des « lionceaux du califat » sont morts, incarcérés, ou cachés dans les villes sunnites. Restent les enfants yésidis raptés et endoctrinés par Daech qui sont parqués dans des camps, souvent avec leurs familles. C’est sur le témoignage de l’un de ces enfants que la journaliste nous raconte cette sale guerre.
Mahar est ce jeune garçon kidnappé à l’âge de 10 ans, séparé de sa famille et qui connaitra son premier combat à 12ans. La scénariste a l’idée de faire l’analogie de ces combats de rue qui tuent sans discernement avec les jeux vidéo très prisés par les ados. Mais dans ce cas, les tués massacrés ne se relèvent pas.
L’album découpé en chapitres avec une rigueur journalistique, nous retrace la rencontre avec le jeune acteur et témoin, le récit de son rapt, son endoctrinement, sa guerre et son retour vers sa famille reconstituée dans un camp.
Une histoire vraie sur le destin tragique d’un enfant déshumanisé par des fanatiques. Pourra-t-il se reconstruire ? Personne ne sait réellement ce qui se passe vraiment dans sa tête à l’heure actuelle…
(PP)