En avril 1827, le dey d’Alger a souffleté le consul de France d’un coup d’éventail. Officiellement, c’est pour venger cet affront et punir les pirates barbaresques que Charles X lance, en juillet 1830, l’expédition d’Alger. Mais ne serait-ce pas plutôt pour s’emparer du trésor colossal de la Régence d’Alger ? Après une victoire facile, l’or de la kasbah semble s’être en partie évaporé, empruntant des circuits parallèles. Louis-Philippe, la duchesse de Berry, des militaires, des banquiers, des hommes d’affaires (Seillière, Schneider) en auraient profité. Pivot de cette affaire, le maréchal de Bourmont, commandant en chef de l’expédition, se distinguait par sa personnalité complexe et sulfureuse. Une attention particulière est accordée à l’obstiné Flandin, le premier à dénoncer, mais en vain, cet énorme scandale. Dans une enquête foisonnante, étayée de multiples références, Pierre Péan, fidèle à lui-même, veut traquer toute la vérité mais le lecteur, à moins d’être féru de cette époque, est vite submergé par l’abondance des détails et des personnages.
Main basse sur Alger : enquête sur un pillage, juillet 1830.
PÉAN Pierre