Mais le fleuve tuera l’homme blanc

Tout au long du fleuve Zaïre, entre Brazzaville, Kinshasa et le Rwanda, un ingénieur de Total, un conseiller communiste, une sexagénaire, ancienne de la DGSE, et une espionne du KGB se tournent autour. Tandis que la bière coule à flots dans les dancings où des beautés noires traquent des Blancs argentés, des crimes sont perpétrés, commandités, on ne sait trop par qui. Tout ceci sur le devant d’une scène, occupée à l’arrière par une série de personnages (des hutus et des tutsis principalement) qui raconteront leur histoire…

Dans ce labyrinthique roman fleuve, ponctué, en voix off, de commentaires et d’aphorismes, souvent ironiques, de l’auteur, c’est une Afrique corrompue et sous influence qui transparaît. Passablement bavard, ce roman géopolitique, guidé par l’amour et l’intérêt, déplace sans cesse son fil narratif, pour mieux rebondir… La profusion des points de vue a de quoi déstabiliser le lecteur insuffisamment attentif !