Mais qui cela peut-il être ?

Au fond de son lit, plongé dans l’obscurité, les yeux sortant tout juste de la couette, le héros s’interroge : qui peut bien monter l’escalier ? Est-ce son canard, son lapin à grandes oreilles, ou plutôt son hamster ou sa tortue ? Mais les monstres terrifiants sont aussi susceptibles de monter à l’étage ! En réfutant peu à peu ses propres suggestions, il sait finalement QUI vient le voir. Et quand la lumière s’allume dans la chambre pour dévoiler le mystérieux visiteur et éclairer le décor, c’est le lecteur qui est surpris. Entraîné par la ritournelle « à pas comptés, à pas feutrés, quelqu’un monte l’escalier », l’enfant s’interroge. Le suspense le tient en haleine. Le lit-refuge est au centre d’un fond noir. En filigrane, doudous et peluches , esquissés aux crayons de couleur, ont la pupille fixe dans la profondeur de la nuit. Les yeux des portraits dans les cadres semblent par contre suivre la progression dans l’escalier. Sur feuilles noires ou rouge profond, les lettres blanches se détachent. Les couleurs sourdes qui teintent les dessins éclatent quand apparaît la lumière… et le soulagement. (M.-C.D.)