Majnoun et Leïli s’inspire d’une histoire d’amour populaire d’origine arabe racontant les péripéties concernant le poète bédouin Qays ibn-al Moullawwah et Layla al-Amiriyya. Une histoire digne de Roméo et Juliette que Yann Damezin raconte en alexandrins.
Qays et Leïli sont deux jeunes amants éperdument amoureux. En sa qualité de poète, le jeune homme chante son amour à tous les vents provoquant le déshonneur de son aimée et le refus du père de Leïli pour un mariage. Malheureux, Qays part chanter son amour perdu sur les routes, et tel Orphée ses chants apaisent le cœur des âmes et celui des animaux les plus féroces, qui bientôt, le suivent tel un cortège.
Alors que Leïli, aussi malheureuse, se lamente sur sa condition de femme qui l’empêche de laisser éclater sa tristesse et se retrouve fiancée à un homme respectable pour laver son déshonneur.
Un magnifique chant en alexandrin, accompagné de dessins qui s’inspirent de l’iconographie arabe : un univers graphique riche, rempli d’arabesques, d’envolées, de tourbillons, on perçoit le souffle du vent, la chaleur du feu.
Yann Damezin signe un magnifique conte doté d’une ambiance magique et à la symbolique forte.
(CJ-MT)