Un photographe vient à Doëlan pour écrire l’histoire d’Ephémère, une vieille femme du village, ballottée depuis plus de soixante années par une vie difficile. Elle fut une gamine vivant seule dans une maison au bord de la mer où son père veuf traînait sa tristesse. Elle fut ensuite la femme d’un Américain qui l’emmena au-delà des mers, puis seule à nouveau, elle rentra au bercail…
Cette trame ne suffit pas à décrire tout le foisonnement d’un texte souvent hermétique dans lequel les jeux de mots se mêlent aux phrases alambiquées. Dans un récit qui reste obscur, l’auteur cherche à créer (y arrivant par moments) une atmosphère poétique compliquée pleine de nostalgie dans laquelle les êtres se cherchent dans des décors de Bretagne profonde. Les roches du rivage, les falaises, les landes, s’animent sous les traits de Villemin en une symphonie farouche et froide que certains adoreront mais qui risque de déconcerter le plus grand nombre.