Après la mort de sa fille chérie de dix-sept ans dans un accident de la circulation, Jopp, Juif néerlandais, scénariste à Los Angeles, n’a que deux attitudes possibles : sombrer ou accepter la proposition d’un ancien ami d’enfance de participer à un travail secret pour les autorités israéliennes. Celui-ci lui demande de réaliser une oeuvre qui lui permettra d’espionner un supposé terrorisme islamiste. Entouré par le fidèle God qui a décidé de lui sacrifier sa vie, de Linda, une ancienne maîtresse, et d’un célèbre moine tibétain, il accepte, toujours sous le coup du chagrin de la perte de son enfant.
Une narration très détaillée et des flash-back habilement placés dans le déroulement de cette histoire attachante et quelque peu rocambolesque tiennent le lecteur attentif du début au dénouement. À l’instar de ses précédents romans, l’auteur manie, avec finesse et profondeur, les tourments intérieurs de ses héros, souvent juifs. Une dose d’espionnage, une autre de compassion, plus quelques notions métaphysiques et kabbalistiques font passer un moment fort agréable.