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Avant de mourir, le redoutable exorciste Benoît de Canterbury confie au brave frère Arno la mission de tuer la petite Rose, parfois possédée par un démon. À la dernière seconde, le moine renonce à son geste. Or ce démon et l’affreux mage premier ministre du roi sont à la recherche de Woody, un enfant marqué d’un signe prophétique, qu’il faut sacrifier sur un autel satanique, pour acquérir un pouvoir absolu. Heureusement de braves lords veillent dans l’ombre, à condition que ne soit jamais sacrifiée la cérémonie du thé.
À toutes les pages, magie contre magie font passer Rose de l’état de succube à celui de petite paysanne, et Woody est transformé en lapin, puis en chauve-souris. Naturellement, tout reste en suspens pour le deuxième tome. Le dessin de bonne qualité, la mise en couleur très sombre, sépia, bruns évoquent avec une force satirique certaine un Moyen Âge d’une grande cruauté : église obscurantiste, noblesse stupide, chacun, sympathique ou non, ne songeant qu’à sauver sa propre peau. Les « parchemins hygiéniques », la famille brûlée vive assimilée à un méchoui font sourire, ou grimacer, c’est selon.