Maman, j’ai peur

NOZIÈRE Jean-Paul

Alors que ses parents l’ont laissĂ© seul avec sa soeur aĂźnĂ©e, GrĂ©goire, 16 ans, s’aperçoit, en rentrant chez lui, que quelqu’un s’est introduit par effraction dans la maison. Il surprend une fille en train de retourner la chambre de ses parents. EffrayĂ©e, elle dit s’appeler Anca Marcovic et dans un mauvais français lui demande de pouvoir emporter quelque chose. Devant son refus, elle se volatilise, laissant GrĂ©goire totalement ahuri. HantĂ© par le souvenir de la petite gitane dont il est tombĂ© amoureux, il n’aura de cesse de la retrouver.   En parallĂšle au rĂ©cit de ce coup de foudre plutĂŽt inopinĂ© et de la quĂȘte rocambolesque, on dĂ©couvre le bouleversant journal d’une jeune Roumaine qui croisa la route d’Anca. TĂ©rĂ©za y confie le naufrage de ses espĂ©rances, de sa vie, vendue, rachetĂ©e, reprise, livrĂ©e aux exigences d’une bande de trafiquants d’ĂȘtres humains. L’auteur, s’appuyant sur des Ă©vĂšnements rĂ©ellement vĂ©cus, met en lumiĂšre le sort inique de ces gamins dressĂ©s Ă  voler, contraints de faire du chiffre sous peine de reprĂ©sailles, et dont des rĂ©seaux font le commerce, profitant de l’indigence des leurs, criblĂ©s de dettes. L’histoire poignante fait prendre conscience de l’horreur que vivent ces enfants. Mais l’intrigue romanesque introduit une lĂ©gĂšretĂ© un peu bancale. (E.-E.H. et A.-S.D.)Â