Depuis que son père a quitté l’Argentine pour des raisons obscures, elle vit chez Vicky et sa mère. Après l’adolescence, les deux filles cherchent à donner un sens à leur vie. Vicky choisit l’engagement politique et disparaît en 1976. Son amie change elle aussi le cours de son existence et part sur les traces de son père vers le Brésil et la mer. À son décès, elle trouve chez lui des cahiers manuscrits. Enfin, vieillissante, elle cherche à Rio un remède à son vide intérieur en consignant quelques souvenirs au verso des pages énigmatiques écrites par son père, tout en relatant son pauvre quotidien. Paloma Vidal, née en Argentine, vit au Brésil, entre deux cultures. Son quatrième roman est le premier traduit en français. La construction est singulière. À un prologue fait de dialogues surprenants succède un long monologue de la narratrice qu’on ne prénomme jamais, hantée par un père architecte qu’elle a peu connu. Le contexte historique argentin est évoqué très brièvement, mais détermine des trajectoires individuelles douloureuses. Le livre est constitué de bribes éparses de rêves, flash-back et détails concrets, sans chronologie, à l’image de la mémoire d’une femme en quête de repères. Un roman déroutant à décrypter. (L.G. et D.A.)
Mar azul
VIDAL Paloma