La grand-mĂšre Marguerite vient de mourir et les qualitĂ©s de la dĂ©funte, Ă©voquĂ©es lors de son enterrement, ainsi que le rĂ©cit de sa vie exemplaire font revenir son petit-fils sur chaque membre de sa famille. Atteint dâAsperger, il occupe tout son temps au scrabble et Ă lâadoration sans limite de son amie dâenfance, ce qui lui a valu des dĂ©boires judiciaires. Ses pensĂ©es et ses paroles sont sans filtre et la merveilleuse famille est dĂ©peinte sous son vĂ©ritable visage, avec ses mesquineries et ses bassesses, ses raisonnements logiques ne lâexcluant pas totalement, lui non plus, dans ce portrait au vitriol.  Emmanuel Venet (Rien, NB novembre 2009), psychiatre, dans une analyse froide, Ă lâhumour grinçant, se sert dâune forme dâautisme bien particuliĂšre pour prĂ©senter une personnalitĂ© brillante et totalement inapte Ă la vie sociale, incapable de comprendre les codes et de sây plier. Son Ă©criture est fluide, limpide. Aucun chapitre ne vient rythmer son propos qui se lit dâune traite, suscitant Ă©motion et rire, sans aucune moquerie. Les travers de lâhumanitĂ© vus par son personnage nâen sont que plus rĂ©els et posent le problĂšme de la sincĂ©ritĂ© dans les rapports sociaux. Le ton est juste, la lecture jubilatoire.(E.A. et A.Be)
Marcher droit, tourner en rond
VENET Emmanuel