Adelphe, éditeur parisien sexagénaire, se réfugie, épuisé et désabusé, au bord de la Méditerranée où il pense trouver l’apaisement : Maïsha, jeune, noire, belle et violente, qui l’avait détourné de sa vie solitaire vient de rompre avec lui malgré des relations intenses. Le bruit de la mer lui apportera-t-il l’apaisement ? Pour Maïsha, rien n’est simple non plus. Mare Nostrum raconte une aventure fiévreuse, pleine de folie où le héros et son amante s’éblouissent et se blessent dans un monde où ils n’ont pas vraiment leur place. Lui, comprend mal les transformations de notre siècle. Elle, noire dans un monde parisien très blanc, est une fille du feu qui ne connaît ni son père ni sa terre d’origine. Au monologue intérieur de l’homme, à la première personne, répond celui de l’autre qui dit « vous ». Mais d’où vient cette voix ? L’écriture de Philippe de la Genardière, auteur de quinze romans (Roma/Roman, NB avril 2013), est lyrique, sensuelle et poétique. Comme une vague puissante, elle emporte et roule les doutes et les incertitudes de son héros dans sa quête inaboutie de la formule du monde qu’il cherche en vain dans la littérature et la musique. Quelques longueurs cependant, inhérentes à ces introspections. (C.P. et M.-C.A.)
Mare nostrum
LA GENARDIÈRE Philippe de