Après des débuts difficiles aux États-Unis, à vingt-quatre ans, Maria Callas accepte un engagement à Vérone en 1947. Battista Meneghini, industriel Véronais de cinquante-deux ans, est subjugué dès leur première rencontre. Il va prendre en main la carrière de la chanteuse, et leur attirance deviendra réciproque ; ils se marieront en 1949 et resteront ensemble jusqu’en 1959, année où la séduction d’Onassis entraînera leur divorce.
Renzo Allegri tente de rétablir la vérité sur la vie de la Callas entre 1947 et 1959 et de réhabiliter la mémoire de Meneghini, très maltraitée dans les précédentes biographies. Les nombreuses lettres de Maria à son mari, qu’il publie, viennent appuyer sa thèse : ce sont les lettres d’une jeune femme naïve et sincère, très amoureuse d’un homme beaucoup plus âgé qu’elle, qui a remplacé un père absent et lui a fait connaître succès et richesse. Même si le contenu des lettres est répétitif et sans grand intérêt, les entretiens avec les deux protagonistes rendent le livre convaincant.