Le « Mariachi » est un musicien mexicain itinérant, allant de fêtes familiales en fêtes traditionnelles. Juan Villoro, chroniqueur, sociologue, diplomate, écrivain, en fait le sujet d’un recueil de nouvelles où se côtoient des hommes aussi divers qu’un footballeur, un scénariste, tous aux prises avec la vacuité née d’une imposture, d’une traîtrise, d’une bassesse ordinaires. Tous vaguement empêtrés de mauvaise conscience tentant mollement, avec gaucherie, de conjurer la rancoeur et de renouer avec une certaine sincérité. On peine à s’attacher aux personnages de l’auteur de Le Maître du miroir (NB juin 2001). Ils sont vains, un peu vides, aux motivations incertaines, ballottés par les événements, et leurs itinéraires ont des méandres sophistiqués. Pas de leçon à tirer de ces propos sur la banalité des manquements. Le ton assez original ne sauve pas le livre. Malgré de l’humour, des cocasseries, quelques trouvailles, trop d’autodérision charge l’allant et raille le pittoresque. Enfin, les chutes ne surprennent pas.
Mariachi
VILLORO Juan