Mariage new-yorkais

GROSSVOGEL D.I.

À New York, Kemp impose Ă  sa fiancĂ©e, d’origine israĂ©lite comme lui, un mariage selon le rite juif orthodoxe. La mĂšre et la tante de la jeune fille, soeurs rivales, arrivistes et snobs, mobilisent leurs conjoints du moment et leurs enfants pour organiser une cĂ©rĂ©monie tape-Ă -l’oeil avec le concours d’un ami, grand couturier. Mais cet Ă©vĂ©nement appartient au passĂ© quand la secrĂ©taire de la mĂšre de la mariĂ©e est retrouvĂ©e morte empoisonnĂ©e dans son modeste appartement. La plupart des membres de l’entourage huppĂ© de la victime sont des suspects possibles : un casse-tĂȘte pour le dĂ©tective-enquĂȘteur.

 

Vingt-quatre courts chapitres non datĂ©s s’Ă©tendant sur trois annĂ©es mĂȘlent prĂ©sent et passĂ©, mettant en scĂšne alternativement les personnages. Le portrait en pointillĂ© de femmes manipulatrices et dĂ©sinvoltes, obnubilĂ©es par la rĂ©ussite et l’apparence, Ă©pouses d’hommes-objets et mĂšres Ă©touffantes est saisissant. Ce second roman de D.I. Grossvogel (Journal de Charles Swann, NB avril 2009) est rĂ©digĂ© pour l’essentiel sous forme de dialogues pris sur le vif. Le microcosme parvenu new-yorkais et le milieu religieux juif dĂ©calĂ© sont caricaturĂ©s de maniĂšre acerbe et ironique.