Après une trilogie consacrée à trois héroïnes de la Bible dont Lilah (NB juin 2004) et avec le talent de conteur qu’on lui connaît, Marek Halter choisit d’éclairer la figure emblématique de Marie, s’étendant beaucoup plus sur la jeune fille que sur la jeune femme. Myriem de Nazareth fait preuve, dès son adolescence, d’un esprit rebelle et d’une spiritualité hors du commun. Dans ce village de Galilée où son père Joachim est charpentier, elle prend la défense des faibles, refuse la tyrannie d’Hérode et de ses mercenaires. Lorsque son père est arrêté et crucifié elle parvient, avec l’aide de Barabbas le célèbre bandit au grand coeur, à le délivrer. Elle part ensuite étudier à Magdala auprès d’une érudite, puis chez les Esséniens guérisseurs. Après quoi elle retourne chez son père accomplir son destin refusant les “partis” qu’on lui propose et subissant l’opprobre de ses proches.
Mêlant un peu de tradition et beaucoup de fiction, l’auteur dresse un portrait assez surprenant de la mère du Christ lui donnant une force de caractère et un côté féministe affirmés loin des représentations habituelles.