Mariée à quinze ans à un roi longtemps impuissant, Marie-Antoinette, fille de Marie-Thérèse d’Autriche, partage avec des favoris douteux les plaisirs de la Cour de Versailles. Ses folles dépenses, une xénophobie exacerbée par la difficulté des temps lui valent la haine de la population, qui se déchaînera à la Révolution. Seules survivront les amitiés de la princesse de Lamballe et de Fersen, l’amour de sa vie. Les heures sombres lui font estimer son mari, elle affronte avec courage le tribunal et la guillotine.
Comme dans Napoléon (Les Notes, novembre 2004) l’auteur s’attarde sur les secrets d’alcôve. Il détaille les reproches de dissipation et d’adultère adressés à la reine par le peuple et la Cour; leur expression violemment ordurière laisse pantois. Fersen fut-il son amant ? L’auteur suppute avec soin les possibilités d’une relation charnelle, dont l’importance nous semble aujourd’hui bien relative. La lecture est aisée : style vivant, très familier, parsemé de dialogues. Mais il plane sur l’ensemble le même doute que sur les abondantes allégations et citations sans références, que nul repère bibliographique ne vient préciser. Le caractère historique du récit s’en trouve quelque peu malmené.