Marie des Adrets

MALROUX Antonin

En 1906, aux Adrets, hameau proche d’Aurillac, la jolie Marie a seize ans. Le fils des fermiers qui emploient ses parents lui fait des avances brutales ; repoussĂ©, il met le feu Ă  la grange oĂč il l’a enfermĂ©e. GriĂšvement brĂ»lĂ©e au visage, Marie est dĂ©figurĂ©e. À l’hospice d’Aurillac, Pierre, un jeune mĂ©decin parisien, tente de nombreuses greffes ; Marie qui dĂ©sormais porte un masque, fait un apprentissage d’infirmiĂšre et dĂ©voile sa beautĂ© retrouvĂ©e le jour de son mariage avec Pierre. Un petit garçon arrive, puis la guerre Ă©clate en 1914… Chantre de l’Auvergne dont il est originaire, Antonin Malroux (L’Homme aux ciseaux d’argent, NB mars 2014) y situe ses nombreux romans. Il retrace la vie simple et rude dans les campagnes, les rapports entre employeurs et employĂ©s, les croyances naĂŻves. Ici, il montre surtout l’évolution de la mĂ©decine et l’essor de la profession d’infirmiĂšre. Les hospices tenus par des religieuses deviennent des hĂŽpitaux civils ; psychiatrie et gĂ©riatrie sont dĂ©sormais des services spĂ©ciaux. La Grande Guerre a aussi sa place dans ce rĂ©cit dĂ©suet et mĂ©lodramatique. (C.-M.M. et B.T.)