Marie Tudor

FERNANDES Isabelle

La première moitié du XVIe siècle est une période agitée pour l’Angleterre. Les divers mariages d’Henri VIII créent des difficultés de succession et son conflit avec le pape est source de confusion. Le jeu des alliances entre Charles Quint, François Ier et le souverain, oscille continuellement. Adversaire de la Réforme, sa fille Marie, élevée dans la foi catholique par Catherine d’Aragon, est choyée, rejetée puis reconnue. Première femme à accéder au trône, son règne est bref. Sa demi-soeur Élisabeth, dernière héritière des Tudors, lui succède en 1558. Les deux tiers de l’exposé sont consacrés aux décennies précédant le couronnement de Marie, l’auteur y voyant l’origine des actes de la future reine. Rien ne nous est épargné des tractations, fluctuations, lois, missives, rétractations et condamnations qui jalonnent son parcours politique. Les multiples intervenants et l’accumulation de détails obscurcissent parfois le propos. Les figures d’Henri VIII et de Marie Tudor restent floues, et il n’est pas certain que cette biographie corrige le souvenir de cette reine « sanglante et mal aimée ». Cependant une documentation remarquable est à même de ravir les chercheurs ou les esprits curieux de mieux connaître cette époque cruciale de l’histoire britannique.