Marilyn la dingue

Isaac Sidel, inspecteur juif new-yorkais, qui a la réputation d’être le meilleur flic du monde, enquête sur le gang des sucettes et surveille d’un oeil jaloux sa fille Marilyn, jolie femme explosive amoureuse de Zyeux bleus, bras droit de Sidel. Il est atteint personnellement lorsque sa mère Sophie et sa maîtresse Ida, sont sauvagement attaquées. L’enquête nous promène dans les bas-fonds de New-York, découpés en territoires où s’affrontent des gangs bigarrés. Ce mélange de violence, de dialogues réalistes et d’érotisme exhibitionniste n’échappe pas toujours à la vulgarité. Mais le découpage ne manque pas d’efficacité narrative, le propos est dense et la couleur utilisée d’une façon judicieuse, tantôt en teintes violentes, tantôt en clair-obscur, ne manquant pas de puissance expressive. Le tout forme une kermesse tragi-comique inégale, parfois fruste, parfois plus subtile, en tout cas douée de force et de vitalité. Prépublié en feuilleton dans Libération pendant l’été 2008.