Tiraillé par ses rêves de grand large, Marius, le fils du cafetier du bar de la Marine, veut partir à l’aventure autour du monde. Malgré ses sentiments pour la belle Fanny, l’appel de la mer se fait plus pressant et Marius s’apprête à embarquer. Dans une tentative désespérée pour le retenir sur le Vieux port auprès d’elle, la marchande de coquillages va tenter de susciter sa jalousie en jouant avec le cœur du vieux Panisse qui a trente ans de plus qu’elle, un portefeuille bien garni, et qui la presse d’accepter sa demande en mariage.
Le texte imagé et plein de soleil de Pagnol se prête bien au dessin, et s’il faut tout d’abord se faire aux graphismes dont on sent bien la trame informatisée, la magie du verbe provençal du grand auteur français nous embarque bientôt. Alors on suit avec plaisir les espérances de Fanny, les déchirements de Marius, et toute la galerie de portraits des César, Escartefigue, Panisse et Piquoiseau autour du bar de la Marine où se joue la tragédie amoureuse (et la partie de cartes inoubliable) de cette opérette marseillaise. Une jolie adaptation qui donne envie de relire la trilogie marseillaise et de revoir le film épatant de 1931.
(GD-MT)