À Paris, dans un parc, un hôtel ou une chambre de bonne, et surtout dans la rue, des couples discutent avec vivacité de leurs préoccupations liées à la survie de l’espèce : l’amour, et son coté plus prosaïque, le sexe. Et tous s’y mettent : aveugle, cadres mous ou dynamiques souvent vieillissants, jeunes femmes jolies ou moins jolies, ils ne pensent qu’à ca ! Et ils ont la langue bien pendue…
Martin Veyron évolue… Point de scènes torrides ou glauques ici, tout se passe dans la cervelle. Les scènes sont brèves et s’enchaînent d’une case à l’autre, suivant un brillant mécanisme de plan-séquence accrocheur. L’auteur arrive à prendre par la main pour suivre tous ces couples guère épanouis mais attachants. Le dessin, bien que rapide, reste expressif et ponctue parfaitement les dialogues. Le livre vaut le titre : Marivaux n’est pas loin, même si la trivialité remplace la poésie !