Marlène Dietrich est aujourd’hui encore un mythe planétaire. Elle a elle-même été l’architecte de cette légende née de L’Ange bleu, et l’a entretenue en soignant son image pendant plus de cinquante années. Elle a joué dans cinquante et un films dont beaucoup furent de grands succès, puis sur les scènes de music-hall du monde entier. Simultanément, elle s’est opposée au régime nazi jusqu’à quitter Berlin et demander la nationalité américaine, puis s’engager dans l’armée des États-Unis pendant la guerre. Jean-Paul Bled, historien spécialiste de l’Europe germanique (Sophie de Habsbourg, NB avril 2018), analyse bien ce parcours. Une étude fouillée de sa filmographie montre ce que la star devait à Joseph Von Sternberg. Celui-ci, à partir d’une beauté ordinaire, a créé une femme fatale qui a révolutionné le cinéma parlant à ses débuts. Elle-même avait le génie de savoir s’habiller somptueusement et était scrupuleusement professionnelle. L’auteur énumère les nombreuses amours passionnées de cette femme libérée avec les grands noms de l’époque auxquels elle dictait ses règles. Il raconte aussi la vie du monde du septième art à Berlin puis Hollywood. Cette biographie très documentée et objective fait redécouvrir avec bonheur le destin exceptionnel d’une grande actrice et chanteuse du XXe siècle. (H.V. et L.G.)
Marlène Dietrich : la scandaleuse de Berlin
BLED Jean-Paul