Marseille, une biographie

François Thomazeau, s’il écrit des polars marseillais, signe également quelques guides sur la cité phocéenne. C’est à Saint-Marcel, à la fois village et quartier, qu’il cherche l’âme de la grande ville. Des Ségobriges il reste un oppidum, perché sur la colline ; les Gaulois puis les Grecs qui fondèrent Massalia y firent commerce du vin. Point de départ des Croisades, on y croyait au diable, et les Aragonais y pendirent des otages pour en forcer l’entrée. Louis XIV pénètra par une brèche : le peuple l’acclama, des mousquets dans le dos… Farouche et frondeuse, ville de sang-mêlé dès ses origines, Marseille est un concentré du monde, faussement paisible, tournée vers l’Italie. François Thomazeau brosse le portrait de quelques grandes figures dans une leçon d’histoire sous forme de conversation avec les érudits locaux, entre pastis et promenades en mer. Se glissent dans ce récit riche en enseignements, aussi talentueux qu’impétueux, quelques truculentes expressions marseillaises, portées par le mistral, l’OM et les flots bleus.