Martin qui a traversé l’Atlantique avec le botaniste René- Primevère Lesson (Martin des colibris, NB décembre 2008) a renoncé à la navigation pour libérer une jeune esclave. Avec elle, il essaie de survivre. La mer pourtant lui manque. Un jour, un steamer accoste sur une plage avec à son bord un cirque itinérant. Les deux adolescents se font engager. Martin qui savait si bien peindre les colibris est chargé de dessiner un programme. Et quand le spectacle commence, la féerie est aussi bien sur le bateau que sur les flots, avec les barques du public éclairées par des torches. Soudain, le feu prend à bord…
Ce deuxième tome d’une trilogie consacrée aux bateaux ayant réellement existé raconte l’histoire du Royal Tar, un des premiers steamers à aubes (1836), ravagé par un incendie. L’illustratrice mêle le charme grandiose des scènes marines à celles de cirque, l’ampleur des coups de pinceaux qui créent des images fantastiques à la minutie des dessins du spectacle dans la partie consacrée au programme qui fait défiler les numéros. Le lecteur manque parfois de recul pour apprécier les grandes planches, qui gagneraient à être regardées de loin, mais fait un surprenant voyage dont la fin dramatique peut frapper les plus jeunes.