En 1952, Ă lâĂ©poque oĂč les Africains commencent Ă revendiquer leur indĂ©pendance, Martin, jeune diplomate français, est dĂ©signĂ© pour accompagner une mission dâinspection de lâONU au Togo. Le pays est sous tutelle française, et lâAdministration tient Ă faire bonne figure devant les dĂ©lĂ©guĂ©s onusiens, malgrĂ© la prĂ©sence d’aspirants Ă lâindĂ©pendance, dĂ©sireux de jouer les trouble-fĂȘtes. Les mĂ©thodes employĂ©es par le gouverneur pour montrer que lâhĂŽpital ou la prison sont des modĂšles du genre nâabusent pas totalement les inspecteurs⊠Une tournĂ©e en brousse se voit Ă©courtĂ©e par une tourista gĂ©nĂ©rale⊠Le rapport ultime de la mission ne sera jamais lu…
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La mission est dĂ©crite avec prĂ©cision et esprit et une acuitĂ© de regard dĂ©jĂ notĂ©e dans Nous ne faisons que passer (NB juillet 2005). Il faut ĂȘtre diplomate (comme lâauteur) pour dĂ©voiler et dĂ©crire aussi bien les manoeuvres et mystifications souvent pratiquĂ©es dans le milieu des fonctionnaires internationaux oĂč, dans un Ă peu prĂ©s gĂ©nĂ©ralisĂ©, lâHistoire continue de sâĂ©crire pour le meilleur et pour le pire. Cette ironie dĂ©sabusĂ©e nâempĂȘche pas de sâamuser, du dĂ©but Ă la fin.