À l’origine de Rome, il y a Romulus et Remus, fils du dieu Mars et de Rhea Silvia, la fille de Numitor, roi d’Alba détrôné par son frère Amulius. Après avoir été jetés dans le Tibre, les deux nourrissons sont élevés par une louve avant de venger leur mère et leur grand-père en assassinant Amulius. Sur fond de désaccord sur le lieu de la fondation de Rome, Romulus tue Remus et devient le premier roi. Ce que la mythologie classique ne dit pas, c’est qu’Amulius a aussi eu un enfant de Rhea Silvia : le Troisième fils de Rome qui, pour se venger de Romulus et Remus, n’aura de cesse de détruire Rome, entreprise que poursuit une secte que nous retrouvons en l’an 203 av JC pendant la 2e guerre punique qui oppose Hannibal à Scipion. Mais c’est compter sans la bravoure de Martius, envoyé des dieux, tribun d’une des légions de Scipion. Ce premier volume d’une nouvelle série prend délibérément le parti de s’affranchir de la mythologie « classique ». Les premières pages reviennent en accéléré sur des siècles de légendes plutôt que de développer une trame narrative qui aurait pu constituer le scénario d’une histoire palpitante. La suite confine au péplum un rien manichéen où le clan des bons Romains valeureux s’oppose à celui des fourbes partisans d’Hannibal soutenus par la secte du Troisième fils de Rome. Le dessin, de facture classique, peine à donner du mouvement aux personnages qui paraissent souvent figés. L’histoire a du potentiel. Il reste à l’exploiter dans les quatre albums qui vont suivre. (V.L. et H.T.)
Martius (Le troisième fils de Rome ; 1)
MOËNARD Laurent, MARTINO Stefano