Libye, 1942. Ali s’affaire à Martuba, terrain d’aviation de l’Afrika Korps, où il se rend utile en trafiquant des pièces détachées. Au village, il retrouve la belle et peu farouche Aïcha dont le père lui a bricolé un simulateur de vol. À force de culot et de persévérance, il en vient à voler sur un Hurricane pris aux Anglais. C’est dans cet équipage qu’il accueille Rommel en personne.
La guerre n’est qu’un jeu pour des héros souriants et candides, joliment dépeints par un beau dessin clair, dans une image dominée par les chaudes couleurs du désert. Aïcha prie pour que les adversaires survivent. S’il y a sans doute de vraies victimes, Ali le regrette, mais elles sont comme gommées par une tonalité générale fraiche et joyeuse qui domine un scénario fluide et peu soucieux de la vraisemblance. Seules quelques vues d’un érotisme léger empêchent de qualifier l’ensemble d’enfantin.