Depuis l’enfance Giovani Alagna a décidé d’être toujours celui qui gagne. Comment ? Non pas grâce à son travail et à ses compétences, mais en se livrant, sans vergogne, à des arnaques en tout genre pour parvenir à ses fins. Médiocre directeur de théâtre, raté dans sa vie familiale et conjugale, parasite aux crochets des autres, escroc aux dépens des banques et du fisc, la cinquantaine arrivée,il reste, néanmoins, toujours arrogant et de mauvaise foi. Il ne baisse pas les bras, veut réussir sa mort et faire parler de lui !
Après Fils de personne (NB 2007), l’écrivain sicilien livre ici une analyse de la nature humaine dans la même veine d’humour acerbe et noir. Chaque chapitre a pour titre un coup d’une partie d’échecs. Dans cette chronique d’une fin de partie annoncée, il dessine le portrait, décapant, d’un personnage imprévisible et odieux dont les mésaventures et la suffisance font pourtant sourire. De plus, le parti pris narratif – Giovani se raconte, se met en scène, se juge, en se tutoyant – dérange, mais parvient aussi à susciter une certaine sympathie pour ce personnage en fin de règne…