Mathilde

LEMAIRE Philippe

Jura, automne 1938. Mathilde obtient son certificat d’études. Son père, « tavaillonneur », s’oppose à la poursuite de ses études. Elle rejoint alors un atelier de couture dans la bourgade la plus proche. Elle se lie d’amitié avec une bande de jeunes, en particulier avec Emma, une ouvrière issue d’une famille d’industriels et découvre le cinéma et les restaurants, mais aussi l’amour. La guerre éclate et bouleverse sa vie ainsi que l’harmonie du groupe. Tandis que le travail se fait rare, Emma offre un Leica à Mathilde qui devient collaboratrice du journal local. Pour son dixième roman, l’auteur, spécialiste du terroir (La mélancolie du renard, NB janvier-février 2016), dresse le portrait de jeunes gens d’une zone frontalière en quête d’identité dans une période troublée. Parmi les personnages à la psychologie relativement bien analysée, les figures types du voyou, du maquisard, du communiste, du passeur, de l’ouvrier et du patron sont toutes représentées sans oublier la présence de l’occupant. L’ensemble manque d’originalité et de vigueur. (J.D. et J.C.-N.)