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Mathurin est transparent. Son père, sa mère, son frère l’ignorent et ne l’aiment pas. À l’école, il s’ennuie, et il lui semble qu’on l’embrouille dans les explications. Il ne comprend rien et préfère les terrains de jeux où il se sent libre, où il peut chanter. Mathurin sait « qu’avoir un idéal n’est jamais idiot » mais quel idéal ? En regardant autour de lui, il comprend qu’il doit s’envoler, se propulser dans le monde. Pour cela, il lui faut des plumes, alors partout il se sert et s’en fait un costume.
Solitude, quête, désespoir, jusqu’au moment où l’enfant réalise que le noir n’est que le mélange de nombreuses couleurs et remonte vers la lumière, créant un arc-en-ciel entre lui et les autres. Le texte poétique reste assez hermétique, les illustrations marient subtilement densité de la peinture et dessin très fin et aérien, personnages fantastiques ou réels, visages hideux ou d’une infinie tendresse.