Elianor, la nouvelle, a une odeur bizarre qui fait fuir les élèves de la classe. Noah est malgré tout attiré par la jeune fille ; il serait même un peu amoureux, relié peut-être par ce qu’il appelle un petit nuage triste, la perte d’un parent. Tout aurait pu se passer comme dans un rêve après un premier rendez-vous – sans le régime ascétique que s’impose Elianor, dont le père n’a d’autre métier que de méditer, et sans l’horrible Sylvestre, le gros dur qui a un compte à régler avec Noah.De nombreux thèmes se télescopent dans une histoire menée tambour battant avec une bonne dose d’humour. Rejet contre tolérance, force brutale contre force intérieure, alimentation lait de vache contre lait de soja. Mais l’auteur en fait un peu trop et le récit qui aurait pu évoluer vers des attitudes plus matures et équilibrées tourne à la farce. Un premier roman (en langue française) prometteur parce qu’il fourmille d’idées, a du rythme et de la bonne humeur.
Mayo, Ketchup ou lait de soja
GUASTI Gaia