Mazurka

MOREAU-SAINZ Philippe

Après quelques jours passés à Varsovie avec une amie, Agnès ne peut rentrer en France car elle a égaré son passeport. Munie de nouvelles photos d’identité, elle se rend à l’ambassade, apprend alors qu’il a été retrouvé dans un hôtel, mais découvre que, si sa photo y figure, le nom et la nationalité (polonaise) ne sont pas les siens. Agnès tente de comprendre ce mystère, aidée par un employé de l’hôtel et la photographe, auteur des clichés. Au rythme d’une danse à plusieurs temps – temps forts et temps faibles – le récit suit l’errance d’une femme, habitée par une blessure intime, fascinée par les sons, déstabilisée, submergée par ses sensations, dans une ville dont elle ignore la langue. Les phrases descriptives, souvent juxtaposées, riches en détails, démultiplient les impressions – odeurs, bruits, couleurs qui se répondent –, illustrant la confusion de l’héroïne. Les péripéties sont minces, mais le climat d’étrangeté et la fin énigmatique peuvent accrocher, voire envoûter, un lecteur persévérant.