Dans un très court texte, l’auteur tente de faire le deuil de son ami, l’écrivain Antonio Tabucchi. Quelques pages pour dire la force d’une rencontre, puis pour décrire la maladie qui les sépare, inexorablement, jusqu’à la mort. Andrea Bajani (Toutes les familles, NB mai 2010) se souvient de toutes petites choses, comme la broderie crocodile d’un polo, pour rendre un dernier hommage à ce grand écrivain et ami perdu. Il ne craint pas d’aborder le thème des derniers jours à l’hôpital, sans pathos, par petites touches discrètes. Devant l’urne renfermant les cendres, il converse avec lui, se remémore des instants heureux, notamment avec la petite-fille du défunt. Masquant une réelle tristesse, ces évocations du quotidien n’en demeurent pas moins souvent bien plates. Quoique bien écrit, ce petit texte reste superficiel et n’effleure que la surface des sentiments. Dommage.
Me reconnais-tu ?
BAJANI Andrea