Me voici

FOER Jonathan Safran

Washington, années 2000. Peu avant sa bar-mitsva, Sam aurait écrit des propos racistes à l’école hébraïque. Il nie, mais, sans aveux ni excuses, pas de bar-mitsva – dont il n’a que faire d’ailleurs ! Jacob et Julia, ses parents, ont des avis opposés sur sa culpabilité. Prémices d’un divorce dans ce couple juif, américain et athée ? Leurs trois garçons les observent et comprennent tout? mais parents et enfants veulent se protéger mutuellement. Les grands-parents interviennent… Soudain Israël connaît un terrible séisme aux conséquences incalculables ! Est-ce le début de la fin ?   Jonathan Safran Foer (Faut-il manger les animaux ?, NB avril 2011) est un spécialiste des dialogues qui s’obstinent, précisent, dissèquent, égarent. Souvent drôles, ils peuvent aussi lasser un lecteur qui resterait à l’écart… C’est avant tout un roman familial où chacun est l’égal des autres dans des joutes incessantes, souvent légères, sur des sujets graves et inversement. La « destruction » d’Israël  peut sembler prémonitoire. Ce roman est aussi une fable qui part de la Shoah et dresse un bilan de la situation des juifs dans le monde contemporain. Une écriture originale avec une bonne dose d’humour. Attention aux passages trop crus ! (C.G. et M.-C.A.)